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Patricia DELATTRE - Psychologue

Psychologue clinicienne pour enfants, adolescents et adultes - Cabinet : 18 rue Creton 80000 AMIENS - Tél. : 06.34.23.89.18 - Mail : patricia.delattre@yahoo.fr

Slow attitude

Slow attitudeSlow attitude

Concept "new âge" florissant un peu partout sur le net... mais c'est quoi au juste ?

Le temps vécu est une notion subjective. On peut être pressé d'arriver à un RV, et trouver que le temps ne passe pas vite. Parfois le temps semble trop court, on voudrait rallonger les journées pour réussir à faire "tout ce qu'il y a à faire", nous n'arrivons pas à être à l'heure, à peine arrivé à un endroit qu'on pense à un autre... Et le temps qui passe, les anniversaires, nous rappellent que nous vieillissons et... avançons naturellement vers la mort... Alors on voudrait arrêter le temps. Combien d'entre vous souhaitent faire une pause, rêve de "partir sur une île déserte", "tout recommencer ailleurs"...

Mais  si parfois on voudrait "en faire moins", le temps inoccupé peut laisser un sentiment de vide, sinon de malaise, d'ailleurs certains d'entre vous me disent "je ne sais pas rester à rien faire".

Et si "ne rien faire", c'était un moment un peu stratégique, comme aux échecs où on recule pour mieux avancer le coup d'après ? Et si "ne rien faire", c'était faire mais autrement, faire quelque chose d'important bien qu'invisible, non palpable ?

Notre société nous presse de faire nos preuves, de "paraitre" dynamique, entreprenant, à l'image de cette publicité pour un stick anti-cerne qui vante les mérites d'un produit qui dissimule les effets de la fatigue produite par une activité intense de jour comme de nuit... et hop miracle, le lendemain la jeune femme recommence sur le même tempo, apparemment fraiche et dispo...

Imaginez-vous vous poser cinq minutes. Qu'en feriez-vous de ce temps ? Certains peu habitués aux blancs dans leur agenda, me répondront "fumer une cigarette", d'autres "lire mes mails", "allez sur facebook"... ou bien répondrons sur un air défendu : "mais pourquoi s'arrêter ? Je m'asseois le soir quand j'ai fini tout ce que j'avais à faire".

Et bien imaginez-vous assis(e) au bureau, dans votre fauteuil face à l'écran de votre ordinateur, ou chez vous debout devant la fenêtre vue sur le jardin, un café à la main, ou bien encore allongé(e) dans votre canapé, peu importe... du moment que vous abandonnez quelques instants vos occupations. Et posez-vous la question suivante : comment je me sens, là-maintenant ?

Il s'agit de prendre conscience de vos émotions, sentiments, de saisir l'essence de notre état interne. Comment vous sentez-vous ? Joyeux, triste, anxieux, surpris, calme, énervé, grogui, excité, embalé, inquiet, confiant, plein d'espoir, etc, etc...

C'est en partant de votre être, de ce que vous ressentez, que vous pouvez sentir si ce que vous voulez, ce que vous entreprenez a du sens.

Bien entendu, parfois, il faudra passer par un état de tension pour parvenir à saisir si ce qu'on est en train de mettre en pratique en vaut la peine. Les personnes qui ont le goût de l'effort se rappelleront ces moments où elles se sont demandées "mais pourquoi je me suis imposée ça ?!"

Le travail avec un psychologue clinicien vous permettra de saisir l'origine de ce fonctionnement (ou dysfonctionnement ou équilibre précaire, ou encore homéostasie familiale), de comprendre les bénéfices secondaires (les votres mais aussi les avantages qu'en tire plus ou moins consciemment votre entourage). Et de dénouer soigneusement, avec l'aide d'un thérapeute, les fils de ce qui maintient dans un système relationnel toxique, afin de ne pas reproduire les mêmes attitudes néfastes pour soi-même.

Si vous apprenez à vous poser souvent cette question "comment je me sens", à prendre le temps, chaque jour qui passe, de vous poser quelques minutes pour vous connecter à vous-même, alors il y a des chances que vous saisissiez si le chemin est le bon, si vos actions sont cohérentes avec votre philosophie personnelle.

Ce modèle théorique est applicable également aux personnes souffrant de procrastination (cette tendance à remettre des actions à plus tard), confondu souvent à tort avec la paresse ou de l'inhibition intellectuelle, et qui serait plutôt en lien avec un perfectionnisme trop élevé. Cela mériterait un article à ce sujet...

 

En cours de rédaction...

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