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Patricia DELATTRE - Psychologue

Psychologue clinicienne pour enfants, adolescents et adultes - Cabinet : 18 rue Creton 80000 AMIENS - Tél. : 06.34.23.89.18 - Mail : patricia.delattre@yahoo.fr

Précocité intellectuelle pourquoi la détecter ?

Précocité intellectuelle pourquoi la détecter ?

Psychologue clinicienne, je reçois en consultations, dans le cadre de mon activité libérale, des parents inquiets pour leur enfant, ou leur adolescent. La demande émane souvent des parents pour connaitre les raisons des difficultés de leur enfant. Parfois, la demande vient de l’enseignant (le parent peut être enseignant lui-même) ou du médecin traitant. Ces difficultés ne sont quelquefois pas reconnues des parents et/ou de l’enseignant.

Les troubles sont divers : difficultés dans les apprentissages scolaires, troubles du sommeil, de l’alimentation, difficultés de socialisation, troubles du développement psychomoteur, angoisse importante, auto ou hétéro-agressivité, refus de l’autorité, , ou etc.

Et parfois le bilan conclut à une précocité intellectuelle, que je préfère nommer haut potentiel. Cela n’explique pas tout, ne résout pas tout, mais à partir de ce constat, et de la compréhension de la dynamique familiale et environnementale de l’enfant, au sens plus large, des aménagements sont proposés, un suivi aussi.

Les bilans se déroulent sur 4 séances de la manière suivante :

  • Entretien avec les parents et l’enfant au cours duquel nous dressons ensemble l’anamnèse, et mettons des mots sur les souffrances vécues,

  • Evaluation des fonctions intellectuelles : passation de la WPPSI-III ou WISC IV selon l’âge

  • Evaluation psychodynamique : passation d’épreuves projectives :

    • dessins (dessin d’une maison, dessin d’une famille, dessin « pas beau », dessin libre + éventuellement le dessin de l’arbre).

    • Patte Noire et/ou Rorschach

  • Restitution orale et remise du bilan écrit aux parents en 3 exemplaires (il est conseillé de remettre un exemplaire à l’enseignant et au médecin traitant)

Je reçois également des adultes « surefficients » en souffrance : l’impression d’être passé « â côté » de leur vie, d’un avenir inquiétant tant l’espoir de pouvoir enfin se réaliser est mince, la culpabilité de se sentir « anormal », de porter un masque honorable ou d’adopter une attitude désinvolte en réaction à un entourage ressenti comme toxique.

Un article d’Arielle ADDA (« Que sont les enfants doués devenus ? ») correspond assez bien à ce que les patients me confient. Et le livre « je pense trop, comment canaliser ce mental envahissant » de Cristel Petitcolin est une aide précieuse dans les suivis d’adultes quand j’émets l’hypothèse de surefficience. Souvent, il suffit de restaurer l’estime de soi, de commencer par abaisser le seuil du perfectionnisme toxique pour commencer à voir le sujet se mettre à déployer enfin ses ailes d’Albatros et voler à son propre rythme. Il n’est alors plus dans une spirale infernale mais dans un cercle vertueux : ses actions sont reconnues par autrui et la confiance en soi comme l’élan vital renaissent.

Avec la conscience des enjeux pour la vie future, il est nécessaire de considérer néanmoins la précocité intellectuelle comme une belle aventure.

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