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Patricia DELATTRE - Psychologue

Psychologue clinicienne pour enfants, adolescents et adultes - Cabinet : 18 rue Creton 80000 AMIENS - Tél. : 06.34.23.89.18 - Mail : patricia.delattre@yahoo.fr

Confinement, double contrainte et ateliers d’écopsychologie

Confinement, double contrainte et ateliers d’écopsychologie

Confinement, double contrainte et ateliers d’écopsychologie

 

Rester confiné ou sortir ? C’est la « double bind »... en psychologie, nous éclairons les situations de communication dite impossible... quand on subit deux injonctions, contradictoires... "Rester chez vous / il faut travailler,... ou bien "le confinement est nécessaire / le corona partira quand l'immunité collective sera atteinte"...

Quoiqu'on fasse on ne pourra pas être satisfait... Les injonctions du style "faites ce que je dis, mais pas ce que je fais"... ça peut rendre fou dit Harold Searles, ou Grégory Bateson…

J'entends les gens paniquer à l'idée de remettre leurs enfants à l'école, de reprendre le travail sans protection... soit on obéit, pour garder son emploi, soit on est forcé de désobéir... pour sa santé mentale...


Sortir c’est risquer de tomber malade, ou d’être vecteur de ce virus mortel pour les personnes à risques, mais rester confiner ça crée des souffrances psychiques et séquelles physiques : anxiété, insomnie, dépression hostile, violences, maladies cardiovasculaires, phlébites... etc…

 

Alors quoi penser, quoi faire ?

 

Rien ! Ne pas trop rationaliser ! Ne pas trop intellectualiser… « La confusion rend confus » disait un de mes enseignants à l’UPJV… En psychologie quand on se sent un besoin impérieux de vouloir réagir... c'est qu'on cherche à fuir un danger... la personne confuse, comme dans les démences de type Alzheimer, crée de l'agitation autour d’elle, on dit alors qu'elle déambule... cherchant un sens à une vie qui ne tient plus, la personne perd ses repères, ne reconnait plus les lieux, les gens et en perdant la mémoire de ses faits et gestes, elle se sent étrangère à elle-même... elle peut alors fuguer et errer, pour se chercher… Ce qui l'apaise, c'est un lien humain et faire des petites choses agréables, faire appel à la mémoire sensorielle et affective.

Sur le plan culturel, les hommes ont été nomades avant de vouloir s’installer à un endroit et s’attacher à la culture d’un bout de terre. Toutefois, le nomadisme est bien plus ritualisé qu’on ne le pense… Il est soumis aux saisons, aux besoins des troupeaux… donc la liberté de se déplacer est encadrée par des connaissances, en fonction des besoins…  De même, la sédentarité d’autrefois n’est pas non plus celle d’aujourd’hui ! C’est bien là où est le problème de confusion mentale… Une vie sédentaire n’a rien à voir avec une vie privée de liberté, une vie « bien rangée » … non ! Au contraire, la liberté de vivre en accord avec la nature vous pousse à déployer une énergie, à construire vos journées autour de votre nature et avec les autres…

 

La réponse se trouve dans la question : ce n’est pas quoi faire, mais comment faire pour bien vivre ce nouveau mois de confinement ?

Retrouver le chemin vers soi… vers cet autre perdu en route, perverti par la société duelle, du plus vite, plus fort, plus grand… S’affranchir des injonctions paradoxales, c’est de la survie, s’il y a donc un acte de bravoure à avoir c’est de se préserver mentalement… de trouver comme Nelson Mandela, une liberté de penser même confiné dans un deux pièces.

 

Comment faire ?

Tout d’abord, les personnes qui ne trouvent plus les ressources pour garder l’esprit calme, doive demander de l’aide. L’humilité est la base de la sérénité…

  1. Accepter de ne pas être bien, c’est donner une chance à quelqu’un de vous aider.

 

  1. S’en remettre à l’autre, un proche, mais aussi son médecin traitant, un psychologue, si on se sent dévasté par un flot de pensées et d’émotions incontrôlables.

 

  1. Travailler tout en conservant une souplesse d’esprit : c’est-à-dire faire des petites choses plaisantes qui élèvent votre esprit, vous font progresser dans la connaissance… tout en ayant un but concret, pour garder un ancrage dans la réalité, avoir un sens pratique… Penser à faire « bon, beau et bien » sinon s’abstenir, reporter à plus tard, jusqu’à abandonner l’idée peut-être…

 

  1. Accepter les changements : après un cheminement au creux de son âme, accepter le changement permet de conserver un esprit clair sans colère, marchandage, ni tristesse… au contraire, accepter c’est oser penser l’avenir avec espoir, c’est retrouver un cœur assez joyeux pour continuer d’entreprendre mais différemment…

 

Nous sommes des équilibristes, il est nécessaire de ne pas se voir uniquement comme des hommes et des femmes d’action ou de réflexion… de responsabilité ou de plaisir… de pouvoir ou d'exécution...  afin de ne pas multiplier les actions stériles, ou toxiques, celles qui épuisent notre système endocrinien (bouleverse l’équilibre de notre métabolisme hormonal, de notre système immunitaire), jusqu’à épuiser les ressources de la planète…

 

Voilà l’écologie, ce n’est pas un parti politique, c’est une façon d’être au monde universelle… Nous sommes citoyens du monde, façonnons nos journées dans la sobriété heureuse 😊

 

Si vous souhaitez faire ce chemin vers soi, un pas de côté,  pour vous retrouver et allez de l'avant, contactez-moi pour des ateliers d’écopsychologie.

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